McKee Charnas suzy - Un vampire ordinaire by ANGEL66

McKee Charnas suzy - Un vampire ordinaire by ANGEL66

Auteur:ANGEL66 [ANGEL66]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-11-06T05:00:00+00:00


« Vous m’appelez “Weylànd” maintenant, plus “Edward”. » J’ai répondu que le prénom ne pouvait signifier grand-chose pour quelqu’un qui n’avait aucun souvenir d’avoir été appelé par ce nom dans son enfance, idiot de prétendre que cela peut être un signe d’intimité alors que ce n’est pas possible. Je pense qu’il sait maintenant que je le crois. Sans avoir à l’y inciter, m’a raconté la vérité sur sa disparition de Cayslin. Pas d’idylle ; il a essayé de boire le sang d’une femme qui travaillait là-bas, elle a tiré sur lui, l’a atteint à l’estomac et à la poitrine. Heureusement pour lui, pistolet de petit calibre et il portait un pardessus doublé sur un costume trois pièces. Grièvement blessé malgré cela. (Raideur au niveau de l’abdomen que j’avais remarquée lors de sa première visite - il souffrait encore à l’époque.) Il n’a pas « disparu »

- s’est enfui, s’est caché, a été découvert par des individus louches qui ont compris ce qu’il était et l’on vendu « comme un serf » à quelqu’un d’ici. Il a été emprisonné, nourri, exhibé - en petit comité

- pour de l’argent. S’est enfui. « Me croyez-vous ? » N’a jamais rien demandé de tel auparavant, il semble que cela lui importe maintenant. Ai répondu que ma croyance ou mon absence de croyance était sans importance; ai fait observer que j’avais senti beaucoup d’amertume.

Il a croisé les doigts, m’a regardée pensivement pardessus leurs extrémités : « J’ai failli mourir là-bas. Nul doute que mon acquéreur et son ami sataniste me recherchent encore. Remarquez, j’avais au début toutes raisons de me féliciter des attentions des gens qui me retenaient prisonnier. Je n’étais pas en état de me débrouiller tout seul. Ils m’apportaient de la nourriturre et me tenaient caché et à l’abri, quels que fussent leurs mobiles. Il y a toujours des avantages... »

Silence aujourd’hui pour commercer une brève séance. Chasse mauvaise hier soir, Weyland a encore faim. Beaucoup d’agitation nerveuse, a regardé les poissons rouges filer à travers l’aquarium, parcouru du regard les rayonnages de livres. Lui ai demandé d’être des livres. « Je suis vieux et plein de savoir, bien fait pour durer longtemps. Vous ne voyez que le titre, la substance est cachée. Je suis un livre qui reste fermé. » Torsion malicieuse de la bouche, pas tout à fait un sourire. « C’est un bon jeu. » Se sent- il menacé aussi - déjà trop « ouvert » à moi ? Pas assez de recul pour piger quand il frôle des zones qui devraient être explorées. Ne sais pas comment faire de la thérapie avec Weyland - ne puis que laisser les choses arriver, espère que c’est bon. Mais qu’est-ce qui est « bon » ? Aristote ? Rousseau ? Si on demande à Weyland ce qui est bon, il répondra : « le sang ».

Prise dans un tourbillon - ces notes trop embrouillées, trop fragmentaires... sans valeur pour un livre, un gâchis, comme moi, comme ma vie. Essayé d’appeler Deb hier soir, d’annuler la visite.



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